Charlie et la chocolaterie
Charlie et la chocolaterie marque la quatrième collaboration Burton/Depp. Jusqu’ici, leurs collaborations nous avaient habitué à de grands films, ainsi Edward aux mains d’argent, Ed Wood et Sleepy Hollow, des films dont la qualité allait donc en diminuant (ce qui ne veut pas dire qu’ils sont nuls bien au contraire). Charlie et la chocolaterie ne déroge pas à la règle, bien moins bon que les autres, un mot pourrait qualifier le film : déception. Le truc c’est que Charlie et la chocolaterie n’a pas beaucoup de défauts. Ses acteurs jouent bien, ses FX sont de bonne facture, son histoire bien construite, l’émotion passe, et pourtant il y a quelque chose qui ne va pas. La gaminerie ambiante ? Même pas. Ça le rend plutôt sympathique même. Même la morale à deux balles réussit à passer. Mais alors quoi ? Où se situe le problème ? Eh bien le problème est peut-être à voir du côté de l’exagération de l’ensemble. On le sait, Burton aime tout exagérer, voir un film de Burton c’est une promesse de découvrir un univers totalement loufoque, et ici eh bien on y a droit. Personnellement je suit le premier étonné à ne pas avoir aimé le film, tant je suis un adorateur de Burton (son seul film qui m’a déçu est la planète des singes), mais voilà, peut-être que après tout Burton n’est plus ce qu’il était, faire un film entièrement basé vers le jeune public a peut-être été son erreur. L'utilisation abusive d'effets spéciaux numériques relativement ratés doit aussi y être pour quelque chose (mais où sont passés les 150M$ ?). Que de déceptions pour un film à un tel potentiel.