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A life of cinema
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8 mars 2006

Critique-express (comme pire mais en mieux, comprenne qui pourra)

Fulltime killer de Johnny To et Wai Ka-Fai
Premier film de Johnny To que je vois, une constatation s'impose : Johnny To sait filmer. Y a pas à dire, mais aucune fausse note ne vient entâcher le tableau impeccable de sa mise en scène. Parce-que soyons honnête, le principal point fort de Fulltime Killer, c'est sa mise en scène d'une efficacité monstrueuse, surtout lors des gunfight (pas aussi nombreux que le titre pourrait nous le faire penser) d'une très forte intensité. Andy Lau et Takeshi Sorimashi sont irréprochables dans leurs rôles respectifs. La grande originalité (si l'on peut dire) du film est de répéter les clins d'oeils (Woo, Melville, Besson, Bigelow, Kar-Wai), mais si c'est sympathique ça empêche le film d'acquérir une vraie personnalité qui lui serait propre, le laissant pour film-hommage, mais bon, film-hommage ou pas, des films comme ça j'en prendrais bien par centaines.

Les triplettes de Belleville
J'avoue que j'étais curieux de découvrir ce "petit bijoux d'animation made in France", mouais, le résultat à l'arrivée est mitigé. Graphiquement si le film fait preuve de tout un tas de parti-pris réjouissant (en grossissant à l'excés les traits des personnages), il lasse rapidement, d'autant plus qu'il est loin d'être parfait (certaine scènes tout de CGI vêtues font plus sourire qu'autre chose). Mais parlons du film. Film ? Mouais, plus une sorte d'expérience d'1h20 que je ne voudrais pas recommencer de sitôt (il y a un rien de dérangeant dans ce film). Au niveau de l'histoire, le film est d'un ennui mortel, mais un indiscible petit rien réussit pourtant à sauver le film, probablement l'ambiance si particulière (indescriptible). Bref, plus une expérience qu'autre chose, et même si on n'a pas envie de la réitérer immédiatement, elle valait la chandelle, ne serait-ce qu'en tant que curiosité.

Munich de Steven Spielberg
Un thriller ultra-efficace s'interrogeant sur la nature humaine sur fond d'acte politique (très) sensible. Voilà pour résumer ce film, dans lequel Spielberg nous montre encore une fois que s'il est aujourd'hui là où il est, ça n'est pas pour rien. Eric Bana (que j'aime à suivre depuis son sympathique rôle dans Black Hawk Down de tonton Ridley) est ici admirable en tout point, servant le film et non l'inverse. Comment parler de Munich...diantre, que l'affaire est difficile. Beaucoup de gens ont qualifiés ce film de pro-sioniste, quelle erreur ! Spielberg se "contente" de mettre le spectateur face à des gens en passe de perdre leur innocence (LE grand thème de Spielberg). Evidemment le film retrace le point de vue de la mission israélienne, évidemment les palestiniens sont haïssables dès le début, lors de la scène de la prise d'otage. Mais là où Spielberg fait (très) fort, c'est que progressivement il renverse la situation, en plaçant les israéliens en assassin (une information anodine dans la première partie fera beaucoup réfléchir dans la seconde). De ce fait Spielberg nous fait comprendre et ressentir (ce qui est autrement plus efficace que de le dire) à quel point ce conflit est futile et inutile. Pour la fameuse scène de la prise d'otage, Spielberg ne diabolise pas les palestiniens, il les montre comme des êtres humains ayant peur et prenant de mauvaises décisions dans cette peur. Petit mot aussi sur la violence extrême de certaines séquences (bien plus marquant que dans Le soldat Ryan par exemple), d'un réalisme effrayant (même si on se doute bien que ses potes de chez ILM sont passés par là, impossible de voir le trucage).

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