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A life of cinema
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25 avril 2006

Critiques en deux mots (je sais c'est naze mais je sais plus quoi trouver)

Enfermés dehors d'Albert Dupontel
Enfermés dehors marque le retour derrière la caméra de l'excellent Albert Dupontel, malheureusement c'est pour une semi-déception. Semi seulement, parce-que malgré toutes ses maladresses, ses lourdeurs, ses personnages inexploités et ses scènes inutiles, on s'amuse bien devant ce cartoon live. Cartoon ? Pas tant que ça en fait. Annoncé comme du Tex Avery en vrai, le film abandonne bien vite toute ambition tex averiesque, au profit d'une histoire à morale d'une lourdeur un poil désagréable. Formellement le film tient la route, mais dans le fond, c'est trop gentil pour être honnète. Les situations ultra-exagérés auxquelles on ne croit plus (la mère qui arrive pas à récupérer sa fille, le quiproquo du grand-père et du grand patron,...) finissent par plomber le film. Quelques moments de bravoures, quelques bonnes idées, mais globalement, Dupontel en fait des tonnes en permanence et la mayonnaise ne prend pas. Mais bon, restons hônnète : on passe quand même un bon moment.

Jean-Philippe de Laurent Tuel
Annoncé comme une comédie OVNI dans le paysage cinématographique français, Jean-Philippe se révèle néanmoins très vite n'être ni plus ni moins qu'une simple comédie bien de chez nous. Simple ? Oui, mais pas tant que ça en fait, parce-que mine de rien, le film exploite (assez mal quand même) la thèse des univers parallèles, où une subtile modification de l'Histoire fait qu'un coup Johnny c'est la star, et un coup c'est Jean-Philippe, humble propriétaire d'un bowling. Malgré toutes ses ambitions, le film repose avant tout sur l'indulgence de son spectateur (voir le final plus n'importenawak tu meurs). Là où le film fait très fort c'est justement qu'il réussit à brouiller (juste un peu mais on va pas trop lui en demander non plus) les pistes et à faire douter le spectateur sur l'existence ou non des univers parallèles (la scène finale (à ne pas confondre avec le final) va entièrement dans ce sens en introduisant là encore un élément changeant s'appuyant sur le reste du film). En bref, Jean-Philippe est au choix : une comédie franchouillarde sympathique avec une pointe de fantastique bien agréable, ou bien un concept génial qui ne va pas du tout jusqu'au bout de ses ambitions et se contente du niveau d'une comédie franchouillarde sympathique alors qu'il aurait pu viser bien plus haut.

Inside Man de Spike Lee
Après le bide intergalactique de She Hate Me, Spike Lee revient avec un thriller à gros budget. Alors, le réalisateur pas comme les autres s'est-il laissé formaté par le système hollywoodien ? Réponse : non, et tant mieux. Dès le début, le générique (sorte de guide touristique de Manhattan sur fond de musique bollywoodienne (magnifique soit dit en passant)) nous le dit clairement : on ne va pas voir un film comme les autres. Si l'on ne devait lui accorder qu'une chose c'est bien ça : Inside Man n'est pas un film comme les autres. Cela dit, il a beau ne pas ressembler à ses pairs, il reste (relativement) prévisible (à part la fin), ce qui finalement n'est pas pour nous déplaire puisque le spectateur cogite pendant tout le film. C'est bien simple, un film qui m'avait fait réfléchir comme ça pendant son visionnage ça remonte à...euh...longtemps. Là où on retrouve la patte de Spike Lee c'est dans les discrètes (mais néanmoins présentes) touches un tantinet politisées (le sick qui veut récupérer son turban, le gamin qui joue au jeu de 50 cents,...), rendant l'ensemble des plus plaisants et témoignant d'un certain état d'esprit post-11/09 (ou 09/11 si on veut se la jouer à l'américaine). Enfin bref, je vais pas m'éterniser éternellement, mais Inside Man est une pure réussite, certes peut-être pas un bijoux du genre (genre dont il s'éloigne de toute façon), mais une réussite quand même. Petit mot aussi sur la mise en scène, le film en donne une sacrée leçon.

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