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A life of cinema

A life of cinema
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28 octobre 2007

C'était la dernière séance

Enfin, l'aventure de ce blog s'achève pendant qu'une autre commence. Non pas que canalblog soit particulièrement inapproprié mais que toutlecine.com l'est particulièrement (approprié).
Brefle, tous les articles de ce blog ne seront pas forcément transférés là-bas, ou en tout cas pas tels qu'ils sont ici.

Le titre un peu prétentieux "a life of cinema" est remplacé par un plus convivial "aimons le cinéma", l'adresse trop restrictive critikcine.com se transforme en un plus sobre janto.blog.toutlecine.com., et globalement j'espère évoluer vers un blog plus spécifique, plus spécialisé plutôt que de proposer une suite de critiques qui ressemblent plus à des avis.

Pour y aller c'est ici, et quoi qu'il en soit : vive le cinéma !

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29 juillet 2007

Dolores Claiborne de Taylor Hackford (USA/1995)

Dolores_Claiborne    Dolores Claiborne est un film qui aurait pu être ridicule, bancal, maladroit, too-much et qui plus est à l’idéologie douteuse. Et pourtant, bien que marchant sur une pente extrêmement glissante, jamais il ne fait un seul faux pas, traitant son sujet avec toute la finesse et la subtilité qui se doit, et s’omettant bien gentiment de donner une quelconque morale au spectateur.

    Tout prédestinait Dolores Claiborne à l’échec. D’abord son sujet. A lire le pitch et même à voir la jaquette se profile un film chiant comme la mort, déjà vu et revu des centaines de fois au cinéma, avec cette fille qui va redécouvrir sa mère (Dolores Claiborne donc) alors que celle-ci est accusée de meurtre. Est-elle coupable ? A dire vrai on s’en fout un peu, car quand bien même la première scène présente cette vérité comme évidente, le film a le bon goût de se concentrer sur la relation mère/fille, et ce d’une manière étonnement subtile. Pour cela, Taylor Hackford sait exploiter tout le potentiel de ses merveilleuses actrices (Kathy Bates et Jennifer Jason Leigh tout de même) qui crèvent littéralement l’écran sans jamais chercher à tirer la couverture à son côté, conférant au film tout l’équilibre qui lui est nécessaire. D’un côté la mère, figure épuisée, accusée de partout, meurtrie par une longue et pénible vie ; de l’autre la fille qui a préféré fuir l’île de son enfance pour vivre à New-York, et qui revient régler ses comptes avec sa mère. Vous avez dit cliché ? Attendez de voir le film avant de le conspuer, car cette situation apparemment éculée est à l’écran incroyablement crédible.

    L’une des forces de Dolores Claiborne réside dans sa superposition d’un paquet d’intrigues et de sous-intrigues parfaitement liées les unes aux autres et qui au final se regroupent. Cette densité scénaristique permet donc au film d’être toujours captivant. On croit deviner la suite ? Eh voilà que l’histoire prend soudainement une autre direction. Et en parlant de ces directions, parlons des flash-backs qui constituent une part très importante de l’histoire, et qui sont totalement intégrés dans la narration. Lorsque le premier arrive un doute survient : cette utilisation de l’irruption du passé dans un cadre présent, ce changement de lumière (grisâtre pour le présent, doré et coloré pour le passé) sent le déjà-vu… Encore une fois la maîtrise du réalisateur (Taylor Hackford, je ne dirais jamais son nom assez de fois) parvient à supplanter tout ça, car non seulement les séquences de flash-back sont parfaitement naturelles en elle-même (on n’a pas l’impression de regarder un flash-back, on le vit comme n’importe quel morceau de l’histoire), mais elles s’intègrent parfaitement dans le fil narratif de l’histoire. Ainsi plutôt que de constituer une pause dans la narration, avec la mère qui raconte à sa fille ce qu’elle a oubliée, ces flash-back sont un véritable moteur de leur relation et agissent clairement sur elles. Signalons d’ailleurs que les transitions sont toujours bienvenues, résultat d’un travail à la fois narratif (les lieux ou les actions qui sont similaires lors des passages entre le présent et le passé) et visuel (le challenge étant pour le réalisateur d’être à la hauteur de la perfection du scénario qu’il a entre les mains, scénario auquel il rend par ailleurs parfaitement justice). Tous les passages « à risque » du film sont d’ailleurs magistralement traités, et rien qu’en y repensant j’hallucine que des idées aussi bateaux passent aussi bien dans le film (je ne dirais rien pour ne pas spoiler, mais avec du recul un paquet de passages du film sentent le déjà vu sans jamais que ça se ressente à l'écran).

    Passons au fond de l’histoire. Dolores Claiborne semble se présenter comme un drame voire un mélo (après tout la fille est une inconnue et arrive dans une communauté déjà bien organisée). En réalité il s’agit plus d’un film d’horreur social (un peu comme Le couperet récemment, sauf qu’à la place du monde du travail le film est centré autour du monde de la famille), et à la manière d’un certain nombre de films d’horreur, le film peut sembler sous certains aspects un brin fasciste, avec la victime qui se fait justice soi-même (un peu ce que Jack Lee Thompson décrivait dans Les nerfs à vif et Le justicier de minuit). Un petit doute arrive alors : ce film serait-il moralement répugnant ? Réponse : non, car jamais il ne donne une quelconque leçon de morale. Tout dans l’acte qui aurait pu être fasciste n’est que peine, douleur et chagrin. Et de même que le dit Jennifer Jason Leigh à la fin : « je ne sais pas quoi penser de ce que tu as fait, mais je sais que tu l’as fait pour moi », ce qui, loin d’être une ode à l’auto-justice, est avant tout une réflexion sur la nature humaine : nous n’agissons pas toujours « bien », et certains de nos actes – uniquement dictés par une « nécessité urgente » - restent ambiguë et moralement condamnable.

    Bref, sous ses faux airs de drame des familles, Dolores Claiborne est une œuvre puissante et maîtrisée, au scénario impeccable et à la mise en scène sobre mais poussée, porté par un casting au diapason et soutenu par une musique démente (Danny Elfman tout de même), le tout avec une réflexion intelligente et totalement non-moralisatrice sur la nature humaine.

    Et au final, Dolores Claiborne n’est rien de moins qu’une adaptation de Stephen King du même niveau que Les évadés !

26 juillet 2007

Transformers de Michael Bay (USA/2007)

transformers__affiche_   
    Transformers
s’annonçait comme une sorte d’aboutissement dans la carrière de Bay, la rencontre parfaite entre l’auteur et le sujet. Bref, on en attendait beaucoup, trop peut-être, et même si la déception est présente elle n’en reste pas moins minime.

    Evidemment Transformers reste avant tout un pur film de Michael Bay, c’est-à-dire beauf au possible, limite raciste sur les bords (les deux noirs et leurs mères respectives…), et qui ne s’embarrasse d’aucune subtilité dans tout ce qu’il dépeint. Ainsi la bimbo de service est une bimbo de service vêtue comme une bimbo de service, et jamais Bay ne se foule ne serait-ce que le petit doigt pour essayer de la rendre crédible, et tant qu’à faire autant la filmer sous les angles les plus racoleurs possibles, ça fera toujours rigoler le public. C’est un peu comme ça pendant tout le film. Mais lorsque les scénaristes décident de faire en sorte qu’un soldat opérant sur un aéroport ait perdu un ami dans le crash d’un hélicoptère alors que ce même hélicoptère vient juste d’arriver sur la base, ou qu’un ordre du président envoyé en morse soit annoncé comme « confirmé » alors que le soldat n’a rien fait que déchiffrer le code, tout ça obéit à une ligne directrice très stricte dans son genre : au diable la subtilité et la crédibilité, l’important est que le public saisisse l’idée en quelques secondes sans avoir à montrer de longues procédures laborieuses.

    Viennent alors les scènes d’action, annoncées comme spectaculaires au possible, et surtout mises en scène avec plus de « finesse » qu’à l’accoutumé. Eh bien force est de reconnaître que ces dites scènes remportent mon adhésion, même si de légers bémols sont à noter. D’abord Bay a beau s’être amélioré, ces scènes restent un bordel difficilement déchiffrable par moments. Alors certes l’idée générale est compréhensible. Au Qatar, on comprend bien que les soldats sont d’un côté et se font tirer dessus par le "deception" de l’autre côté. Le problème c’est qu’au niveau géographie des lieux c’est zéro. Aucune implication du spectateur dans la scène, il ne peut que contempler passivement l’action. Alors certes le mixage et la réalisation sont assez immersives, mais le fait est que la plupart du temps on a plus le sentiment de se retrouver face à un clip d’un film qu’au dit film.

    Ensuite ces séquences d’action manquent parfois de lisibilité. Certes c’est du Bay, inutile de s’attendre à du McTiernan ou du Cameron, mais le problème est que lorsqu’il filme ses robots, tonton Michael les cadre très rarement en plans larges, ce qui a tendance à rendre ces passages un brin brouillon. D’ailleurs, c’est quand il se décide enfin à élargir son cadre que Bay devient plus efficace. La séquence humoristique chez Sam en est une preuve, puisque jusque là on ne comprenait jamais vraiment où était qui. Et là magie, le plan large arrive et c’est même rigolo, étonnant non ? Un deuxième exemple (le seul autre qui me vient à l’esprit en fait) est lors de la « poursuite » sur l’autoroute. Bon je passe sur le fait que l’on ne comprend rien à cette poursuite, qu’il n’y a aucune implication et qu’il faut un petit moment avant de réaliser que les voitures expédiées sur les bas côtés sont des voitures de « civils innocents » (faut dire que 5 secondes avant l'autoroute était vide), mais le grand moment culminant arrive lors de la grande confrontation entre Optimus et un autre (Mégatron je crois), cadrée en plan large et filmée au ralentit. La situation est claire et impressionnante, et un grand nombre de « wouah », « putain », « la vache » sont subitement lâchés dans la salle (alors que d’habitude rien).

    Les combats de robots ne répondent pas non plus à l’attente qu’ils avaient créés. Déjà, ne serait-ce que leur transformation pêche. Trop longue, mal filmée et surtout incroyablement inutile, puisque jamais exploitée dans le film si ce n’est à des fins esthétiques. Viennent alors les combats (quand il y en a…) qui ne sont finalement qu’un amas de pièces de métal difficilement déchiffrables. Heureusement, qu’ils ne constituent pas la majeure partie de l’action, sinon ça aurait vraiment été imbuvable.

    Un petit mot aussi sur le concept très mal exploité. La BA nous disait « certains sont venus pour nous protéger, la plupart sont là pour nous détruire », et au final on a l’impression (du moins jusqu’à un certains moment) que les gentils sont plus nombreux que les méchants, faisant considérablement diminuer la tension du film (personnellement, j’aurais plus vu les méchants robots manipulant les fichiers de la police et de la sécurité, faisant ainsi s’affronter les héros contre des gentils avant l’affrontement final, ça aurait été nettement plus intéressant que « on est tous ensemble et on va leur botter le cul »).

    Mais alors qu’est-ce qui fait que malgré tout, Transformers séduit ? Eh bien parce-que sous ses défauts, Transformers est avant tout un film de Michael Bay, c’est-à-dire caricatural, bourré de cliché et délicieusement con, à tel point que ça devient hallucinant que quelqu’un lui ait confié 150M$ pour adapter des jouets. Bref, c’est lorsque l’on a cette musique qui recycle à peu près tout ce que l’on trouvait dans les Bay, ces longues focales à contre-jour sur un coucher de soleil (coucher de soleil par ailleurs présent à chaque décollage d'avions, et ce quel que soit le moment de la journée), ces supers ralentis de frimeurs (« ouais, j’ai filmé Jon Voight au ralenti, trop cool »), ces magnifiques travellings circulaires (il nous refait le coup de Bad Boys 2 !) cette espèce de démarche sincère quand il filme l’arrivée des robots, détruisant tout mais gentils quand même, qu’il présente le « cube » sur un ton très sérieux (fou rire garantie) ou qu’il donne au film cette fin « apaisante », quand il prend dix plombes pour présenter le personnage principal et le passé de son grand-père (hop, ni vu ni connu je t’embrouille) et qu’il s’éclate à filmer des scènes comiques de drague, Bay signe une œuvre certes incroyablement maladroite, mais tellement conne et bourrine qu’elle en devient jouissive à un point absolu (enfin non, pas aussi absolu que Bad Boys 2).

    Bref, Transformers reste avant tout un film de Michael Bay, à savoir racoleur, caricatural, frimeur, bourrin, mais au final attachant et pour le moins jouissif. 4,75/6

transformers
L'un des rares plans vraiment lisibles du film
(et aussi le plus impressionnant).

12 juillet 2007

Hot Fuzz d'Edward Wright (GB/2007)

hot_fuzz     Alors qu’une espèce de grosse bousasse comme Die Hard 4.0 cartonne au box-office (accueilli par ailleurs avec une indulgence hallucinante, un peu comme en leur temps X-men 3, Daredevil ou Massacre à la tronçonneuse : le commencement), condensé de tout ce que le cinéma d’action peut nous proposer de pire, un petit joyaux pur en provenance directe de Grande-Bretagne nous explose à la gueule, nous rappelant à quel point la rigueur, le travail et l’amour du cinéma n’ont pas besoin de 100M$ pour s’épanouir pleinement.   

Hot Fuzz, c’est une déclaration d’amour enflammée au cinéma d’action (américain, forcément) fait par des geeks talentueux qui ont absolument tout compris au cinéma. Car sous ses airs de grosse-comédie-lourdingue-mais-sympa-quand-même Hot Fuzz cache plusieurs niveaux de lectures, trois en fait : la parodie pure et simple bourrée de références (que ce soit les personnages, le style général, les rebondissements, certains plans en particulier ou même un film regardé par les protagonistes), la comédie « de base » mais ultra-efficace quand même, et enfin le film d’action pur et dur, diablement efficace, à l’intrigue carrée et aux personnages fouillés. Et force est de reconnaître que ces trois niveaux de lectures se superposent parfaitement dans le film, preuve d’un travail de réécriture minutieux (qui, à l’écran, paye décidément très bien) ainsi que d’un amour complet pour des films que les co-auteurs ont parfaitement et entièrement digérés.

    Et c’est assurément de là que provient la force de Hot Fuzz, car porté par ce que le cinéma propose de plus pur, nos deux compères (Edward Wright et Simon Pegg donc) alignent de purs morceaux de bravoures et ce sans jamais une seule baisse de rythme. Ayant compris qu’un bon film – comédie, action, horreur ou « drame pour trentenaire qui parle dans sa cuisine » ou pas – passe forcément par une intrigue solide et des personnages travaillés, ils mettent tout en œuvre pour satisfaire le spectateur de la meilleur façon qui soit : en leur proposant le film le plus honnête qui soit, le plus à même de divertir de manière noble (et pas comme le truc cité plus haut).

    Evidemment le film n’est pas exempt de défauts, à commencer par sa réalisation ultra-référentielle à Michael Bay ou Tony Scott et leur découpage ultra-cut…poussé à un nouvel extrême. C’est sympa au début mais vu que le réal’ nous offre toujours le même type de découpage pendant tout le film c’est assez lassant (surtout qu’à la fin, pour montrer que le dénouement approche, la seule chose que le réal’ peut faire c’est…découper encore plus ! eh oui, au cas où on aurait douté la chose possible). Mais bon, même découpés en mode Tony Scott 2.7, le film reste parfaitement lisible (une vraie leçon pour tous les tâcherons d’Hollywood qui sur-découpent pour un rien et sans avoir les plans qu’il faut). Bref, malgré quelques défauts (mineurs vu l’énorme réussite du film), Hot Fuzz reste l’un des films les plus funs de ces dernières années (le dernier de ce niveau c’était…ah ben tiens, Shaun of the dead), et assurément le plus réjouissant de cet été. Et puis tant qu’à faire, il constitue une parfaite mise en bouche face au bourrin premier degrés qui arrivera la semaine suivante (Transformers, eh oui), alors franchement, ça fait aucune raison de se priver.

9 juillet 2007

Pathfinder de Marcus Nispel (2007/USA)

pathfinder    Après avoir surpris tout le monde avec le remake de Massacre à la tronçonneuse en 2003, Marcus Niespel vient nous livrer – toujours dans le sang et la fureur – son deuxième film (pour le cinéma), Pathfinder, soit l’histoire américaine revisitée, récit du « voyage intérieur » d’un viking oublié en Amérique et élevé par des indiens.
    Promettant moult combats riches en hémoglobines, Pathfinder ne lésine jamais sur la violence. Grand nombre de combats, sauvagerie gratuite, multiplicité des idées goresques, Marcus Nispel ne déçoit personne à ce niveau-là…et seulement à ce niveau-là.
    Car Pathfinder n’est pas la grande fresque épique que l’on nous annonçait, pas plus qu’il n’est un petit film honnête, et encore moins la méga-bouse descendue en flèche lors des projections-tests aux US. Non, Pathfinder est simplement un film incroyablement maladroit, pêchant par excès de tous les côtés et souffrant de sa stylisation à l’extrême, notamment au niveau de la lisibilité.
    Tel est d’ailleurs le gros problème de ce film, car à force de faire des belles images, toute l’équipe du film oublie de raconter leur histoire et de filmer correctement les nombreux combats qui parsèment le film. Prenons les décors par exemple. Ils sont beau, bien foutus, bien éclairés, bien étalonnés…mais on ne sait tout simplement pas où ils se trouvent. Si je dis qu’ils se ressemblent tous je serais de mauvaise foi (y a quand même de la diversité) mais disons qu’ils ne permettent jamais de localiser précisément où est qui par rapport à qui. Cette confusion est renforcée par la mise en scène chaotique du sieur Nispel qui ne joue jamais sur l’espace, ce qui, avouons-le, est quand même gênant pour un film essentiellement basé sur la traque. Evidemment cette absence de jeu sur l’espace affecte considérablement l’impact dramatique des séquences. Aucune tension, aucune peur, on reste là à attendre passivement qu’une brusque entrée de champs (appuyée par un effet sonore bien lourd) nous fasse sursauter en nous montrant que « oh en fait les vikings ils sont tout près » (« sauf que parfois en fait ils sont tout loin », pas évident après ça de comprendre la position géographique des personnages).
    Cet absence de jeu sur l’espace se retrouve à l’intérieur d’un même espace. Nispel a dû se dire que le montage rattraperait tout et s’est donc éclaté à faire des plans esthétiques et à filmer sa jolie production design somme toute réussie. Problèmes : d’une part la photo a le même problème que le reste, c’est-à-dire c’est joli (« oh les noirs profonds ») mais bordel on comprend rien à l’image ! Et d’autre part, le monteur a fait un massacre pas possible, s’éclatant pour détruire tout sens de mise en scène, assommant le pauvre spectateur que je suis. Pas étonnant de retrouver derrière ce massacre un certains Glen Scantlebury, responsable de films tels que Les Ailes de l’enfer, Armageddon, ou encore le premier Tomb Raider (espérons quand même que le boulot qu’il fournira sur Transformer sera un cran au dessus).
    Bref, difficile de pouvoir profiter de séquences incompréhensibles, d’autant que le tout est loin d’être honteux. Il semblerait juste que dépassé par son projet, Marcus Nispel s’est affolé et a tenté d’insuffler toujours plus de barbarie à des séquences qui n’en demandaient pas tant, accentuant à l’excès des effets de mise en scène pas toujours bienvenue et passant ainsi à côté du grand film que Pathfinder aurait pu être. Gageons que le suivant sera meilleur.

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26 juin 2007

A l'intérieur de Julien Maury et Alexandre Bustillo - France/2007

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    A l’intérieur avait tout du projet enthousiasmant à souhait : un film de genre français qui s’assume, une violence soutenue, le tout fait par des gens possédant « une maîtrise impressionnante » (dixit tout ce que les producteurs ont racontés pendant la promo). Inutile de dire que j’y allais pas en m’attendant à de la merde, mais c’est bien ce que j’ai eu. Il existe dans un film d’horreur un certains nombre de codes et de règles qui permettent à tout jeune loup un tant soit peu sérieux de réussir son film, et ce quel que soit le parti-pris de son film. Ainsi, développer des personnages, garder une efficacité dans la narration et un certain rythme, empêcher le spectateur de trop réfléchir pendant la séance…autant d’ingrédients qui permettent – et ce quel que soit le degrés de génie du faiseur – de passer un relatif bon moment sans s’ennuyer (d’ailleurs ces règles sont générales, un film qui n’a rien à voir avec l’horreur comme Faussaire les respecte avec un grand succès).
    Ici que dalle, rien, peau de zob et de saucisson, et on a vraiment l’impression de se retrouver face à un film bâclé, pire, face à un court-métrage étiré inutilement pour atteindre la durée d’un long. Le long travelling au début du film en est un exemple parfait : inutilement long, on nous montre la même chose pendant des plombes avant – finalement – de basculer sur l’héroïne interprétée par Alysson Paradis, et qui nous montre avec toute honnêteté à quoi va se résumer son jeu pendant tout le film (à part les moments où elle fait la gueule).

    Concernant les personnages, j’ai vraiment l’impression de voir une première version d’un scénario qui devra après faire l’objet d’une longue réécriture, parce-qu’en l’état c’est d’une pauvreté et d’un manque d’efficacité affligeant. Présenter le personnage de la mère ? Bon allez elle a qu’à aller la chercher à l’hôpital, on en profitera pour caser un petit dialogue dans lequel le spectateur trouvera bien quelque chose sur la relation mère/fille. Le patron de Paradis ? Idem, sauf qu’ici les réal’ balancent la discussion sans la justifier, cassant le semblant de rythme difficilement insufflé au métrage. Et bien évidemment – le tout manquant cruellement de naturel – ces scènes semblent cruellement « utiles », c’est-à-dire toutes justes bonnes à présenter en deux coups de cuiller à pot des personnages qui « serviront » l’intrigue (ça alors, on me présente des personnages dans un film d’horreur…mais à quoi vont-ils bien servir ?). Vous me direz c’est le cas de tout film d’horreur, eh ben non ! Non car les plus réussis réussissent à créer une sorte de monde à part (Massacre à la tronçonneuse, Haute Tension, La colline a des yeux,…) qui fonctionne selon ses propres règles et où chacun est soit d’un côté soit de l’autre, ça pue le bâclage donc.
    Pour finir sur les personnages, c’est dingue tout ce qu’ils font et qui sert à rien. Voir Paradis regarder la télé (« ouais on a voulu glisser un message politique dans notre film tu vois »), photographier un môme dans un parc (« oh mais quelle est cette présence mal cadrée au fond à droite »), se faire aborder par une infirmière « drôle » (« on a voulu détendre le spectateur avant de lui infliger le pire cauchemar qui soit », sauf qu’être drôle c’est comme tout, ça demande du travail et pas trois lignes de dialogues merdiques prononcées par une actrice bourrée). Dans le même genre, beaucoup d’actions de Béatrice Dalle sont au mieux inutiles au pire incompréhensible. Lors de son arrivée à la maison, lorsqu’elle touche beaucoup d’objets (bon je suis de mauvaise foie sur ce coup, elle en touche pas des masses et c’est ou un jouet d’enfant ou des objets en rapport avec son futur méfait…mais l’esprit est là : c’est long, inutile, pas subtil pour deux sous et alors qu’il nous reste 90% de ce passage on en a déjà compris la finalité…supaiiiiir). Dans les actions incompréhensibles, j’en ai une seule en tête en fait : arrivée à la cuisine, Dalle enlève une partie de son vêtement…sauf que 1) c’est quoi ? (un corset ?) 2) ça servait à quoi ? (se protéger du froid ?) 3) pourquoi elle l’enlève (elle avait chaud ?). Evidemment ce sont de petits détails, mais ils reflètent bien le manque de sérieux de l’aventure.

    Concernant le travail des réalisateurs en lui-même, je l’ai trouvé assez faible et parfois peu compréhensible. Par exemple : pourquoi une photo marron/rouge ? Bon ok c’est pour faire malsain, glauque et tout, mais là où ça devient franchement crétin c’est que c’est de la même couleur que l’élément le plus important du film, à savoir…le sang, eh oui ! Ducoup le sentiment d’intrusion ne se fait pas trop sentir, puisque les murs et le carrelage avaient (à peu de choses près) la même couleur avant que Béatrice Dalle se soit autoproclamée la Picasso du XXIème siècle. Concernant la mise en scène en elle-même, absolument rien d’excitant non plus. Une conversation sur un canapé ? Hop, un petit travelling latéral pour « donner du rythme ». Et ça n’est qu’un exemple parmi tant d’autres, car la réalisation du film n’a rien de soignée. Brouillon et cédant à toutes les facilités possibles, elle n’arrive jamais à faire ressentir la moindre émotion (à quelques exceptions près cela dit : quelques plans de la première apparition de Dalle, l’énervement de la même Dalle (qui ressemble toutefois plus à un trip de monteur qui s’est rendu compte que l’actrice et le film étaient pas top…) ou la toute fin. Signalons au passage que jamais le film n’utilise un élément pourtant fondamental dans un huis-clos : la gestion de l’espace. Bon au bout du compte on comprendra bien que le couloir est en haut avec la chambre d’un côté, l’escalier de l’autre et la salle de bain au milieu, et qu’en bas on a un grand salon avec une petite cuisine au bout, mais jamais les réalisateurs n’ont ne serait-ce qu’essayer de jouer avec cet espace.

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   Passons au « cœur » du film en lui-même : le gore. Ben là aussi je suis déçu ! Bon c’est vrai que c’est plus qu’over-the-top de tout ce qui se fait en horreur « grand public » en ce moment, (explosions de tête, découpage en règles, aiguilles dans les yeux, visage brûlé, les fans ne seront pas déçus) mais 1) niveau maquillage c’est pas byzance, en gros c’est rarement crédible (que ce soient les simples maquillages comme ce que se trimbale Paradis pendant les ¾ du films ou les FX plus élaborés comme le coup du lance-flamme…putain c’est moche) et 2) c’est totalement dénué d’un quelconque intérêt dramatique sur les personnages qui restent (putain mais Dalle elle tue combien de personnes pour récupérer un bébé ? est-ce qu’on la voit regretter ne serait-ce qu’une seconde à un moment ? douter ? hésiter ?).

    Le film est aussi bourré de choses inutiles et incohérentes, en vrac (parce-que j’ai la flemme d’écrire plus) : Paradis qui assassine sa mère, Paradis qui se transforme en rambo pour ensuite se dégonfler en voyant Dalle, le flic qui une fois troué de partout rallume la lumière (sic) et devient pas gentil (re-sic), le jeune de banlieue qui est un jar-jar en puissance, le pseudo sous-texte politique sur les émeutes de banlieue, la révélation-qu’on-s’y-attendait-pas-du-tout sur le perso de Dalle, les longs moments où Paradis ne fait que pleurer et geindre et Dalle que crier sa colère (pour un film que les réal’ ont voulu autant jouissif et fun que viscéral et horrifique ça laisse de côté la première catégorie pour tomber dans la seconde), les effets « dialogues choc » qui m’ont bien fait marrer (genre « elle connaît mon nom…et mon histoire » et boum ! changement de plan !) et puis je vais m’arrêter là parce-qu’il est tard.

    En d’autres termes : ça fait plaisir de voir un film aussi gore en France mais bordel, qu’on file des sous à des vrais réalisateurs et pas des fans tout juste bon à torcher un court, et ça me fait pas du tout plaisir de descendre en flèche un film de ce genre en France, mais je vais pas faire de chauvinisme.
1/6 donc (je vais pas mettre 2/6 ou 3/6 parce-que le final est mieux que le reste, marre de ces films qui bâclent le début pour se concentrer sur la deuxième partie voire uniquement la fin, c'est pas ça le cinoche bordel !).

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12 juin 2007

300 de Zack Snyder (2007/USA)

300    Enfin je le vois celui-là. Tant de temps que j'en entend parler, que les services marketing de la Warner nous ont bourrés le crâne avec une campagne marketing des plus agressives et une BA pour le moins alléchante. Alors ? Alors c'est pas terrible, mais c'est pas non plus catastrophique. Le problème majeur de 300 c'est son déséquilibre total. D'un côté, un Zack Snyder agressif qui s'éclate à filmer des combats pas trop mal foutus qui arrivent même à être fun à certains moments, de l'autre un Zack Snyder mou du genou qui n'arrive jamais à faire exister des personnages et qui emboite des séquences plus inutiles les unes que les autres, tentant vainement de faire quelques effets inutiles par-ci par-là (l'ascencion de Léonidas au début...attention il va tomber...) et peinant comme un diable à donner le moindre intérêt à des séquences de dialogues "politiques" qui plombent le film comme c'est pas permis, ce qui est quand même dommage vu que les séquences d'action réussissent tant bien que mal à garder un certain intérêt.

    Evidemment le ton marketing du film (principalement axé sur les batailles en faisant totalement abstraction du moindre enjeu politique) a un rôle important dans ma déception, mais il est indéniable que le film est totalement déséquilibré. Zack Snyder n'est pas un tâcheron, mais il peine à faire exister le moindre enjeu, et même les séquences de bataille - bien que sympathiques - semblent bâclés. En effet, si l'on excepte le sympathique (faux)plan-séquence ainsi que quelques enchaînement de moments de bataille qui semblent travaillés au niveau de la mise en scène et du montage (travail sur les raccords mouvements, sur les informations données au spectateur, la menace d'abord énorme qui finit ratatinée), le reste est simplement brouillon. Zack Snyder n'exploite son décor que trop rarement (les combats se déroulent entre un passage étroit dans la montage et une falaise à pic, ils se dérouleraient dans une grande plaine que ça serait pareil) et se contrefout de donner la moindre information au spectateur, le rendant totalement passif quant au déroulement des combats. Et quand il s'agit de montrer la défaite progressive des spartiates en les montrant se faire tuer un à un, on n'en a un peu rien à faire tant les personnages sont vides (Léonidas compris). Point suivant : les ralentis. Utilisés à l'excès, ils plombent complètement des séquences qui semblent durer des heures, surtout que la suite des évènements est (très) souvent prévisible. Quant aux effets spéciaux, ils alternent entre le bien (l'eau, ben oui c'est important...) et le grotesque (des décors souvent floutés, un sang d'un ridicule à toute épreuve,...) même si globalement ça reste convenable (surtout vu le budget).

    Bref, un film partagé entre des combats (relativement) sympathiques bien que n'exploitant pas le millième de leur potentiel et des séquences de parlote des plus inutiles, comme si Snyder cherchait à s'acheter une légitimité en filmant des gens débattre et des prophètes corrompus ("ben ouais mon film il parle de l'état actuel du monde tsais, tous les politiques sont pourris tsais"), le tout en se basant sur un scénario qui tient - disons-le franchement - du foutage de gueule pur et simple.

(cela dit ce genre de film a un gros intérêt : on aime encore plus Conan le Barbare après)

12 avril 2007

Sunshine de Danny Boyle - USA/GB/2007

Danny Boyle avait jusque là toujours été le cinéaste des films "bien, mais...". Un mais redoutable et entété qui ne cessait desunshine saboter les films d'un réalisateur pourtant bourré de talent. Que ça soit un début fracassant pour se vautrer par la suite ou l'inverse, il y avait toujours un petit quelque chose qui faisait que malgré tout les films ne décollaient pas.
Eh ben avec Sunshine, c'est fini !
Car Sunshine est un pur bijou de SF comme on en avait plus vu depuis...ben depuis quand tiens ?
Lorsqu'on n'arrive pas à écrire une bonne critique sur un film, c'est généralement bon signe, ça signifie qu'on a absorbé le film en un seul bloc, sans en rejeter la moindre parcelle, en étant impliqué au maximum à chaque seconde du métrage.
Alors c'est bien beau tout ça, mais quoi ? Eh bien une histoire sans failles (sauf peut-être scientifique mais c'est de la SF donc ON S'EN FOUT !) merveilleusement rythmée, un scénario (pas pareil que l'histoire) parfaitement écrit (mine de rien, présenter un scalpel électrique pour que le spectateur l'accepte, le reconnaisse et en sente le danger par la suite, c'est du boulot !), un casting de haute volée (et de surcroît avec une bonne VF), et une technique HA-LU-CI-NANTE !!!!!!! Le son, la photo, la mise en scène, les effets spéciaux, TOUT est incroyablement parfait, sublime, beau, génialement trouvé. Et je ne parle même pas de la musique qui a le bon goût de mélanger l'électro moderne avec la musique hollywoodienne plus classique, nous réservant de pures moments de bravoures.
    La seule règle à suivre en allant voir Sunshine, c'est de s'ouvrir pour profiter au maximum pour cette déferlante de génie. L'ambiance est à ce titre totalement prenante (merci le son, merci la photo, merci la réal', merci le montage).
Vous vous dites que Sunshine est un trip métaphysique qui n'est pas pour vous ? Erreur ! L'aspect métaphysique du film est parfaitement intégré au sein d'autres éléments, et notamment des séquences de suspense ENORME. C'est bien simple, plus on approche du dénouement, plus on a d'espoir et plus ça se complique, et jamais (je dis bien jamais) la pression ne retombe.
L'expression "avoir le souffle coupé" semble avoir été inventée pour ce film, et je me suis même surpris à prendre du plaisir à inspirer de longue bouffées d'oxygènes en regardant le générique (qui dispose d'un joli montage d'images du film sur une jolie musique, ça vaut le coup d'oeil)..
    Pour résumer : un film parfaitement parfait empreint de génie qui frise le chef d'oeuvre (rendez-vous d'ici quelques années pour confirmation), des séquences monumentales à faire pleurer le plus insensible, une musique superbe, une photo superbe, un son superbe, une réalisation géniale, des acteurs géniaux, une histoire et un scénario  géniaux, qui tous ensembles forment un film génial. FONCEZ !!!!

10 avril 2007

Le mari de la coiffeuse de Patrice Leconte - France/1990

mari_de_la_coiffeuse__le_Patrice Leconte est un réalisateur passionnant, parce-que quand il ne met pas ses talents de metteur en scène, de directeur d'acteur et d'illustrateur au service des scénarios des autres ou de projets très ambitieux (ce qui peut tout donner et son contraire), il se lance dans des aventures plus intimistes, plus petites et plus légères, prenant souvent la forme d'exercices de style et dans lesquels il est à même de prendre plus de risque, et surtout, d'expérimenter.
Dans ses retranchements les plus extrêmes ça donne Dogora, film entièrement musical, sans histoire, et de façon plus conventionelle et classique, ça donne Le Mari de la coiffeuse.
    Partant du postulat de base simplissime d'un homme amoureux, depuis tout petit, des coiffeuses, et qui en épouse une, Le mari de la coiffeuse est un film empreint d'une sensualité un brin désuette, parfois maladroite mais le plus souvent touchant juste. Patrice Leconte filme de main de maître ce que l'on pourrait caractériser le mieux par une jouissance de l'attente, il défend les simples bonheurs de la vie, le bonheur du couple, de la détente, du désir.
    Difficile de continuer de parler de ce film sans révélation majeure qui gâcherait tout le plaisir, je finirais donc simplement en disant que Le mari de la coiffeuse est un film poétique, beau, touchant, et ô combien troublant.

9 avril 2007

Le secret de Terabithia (Bridge to Terabithia) de Gabor Csupo -USA/2007

secret_de_terabithia    Présenté comme un Monde de Narnia bis, Le secret de Terabithia est finalement beaucoup plus proche du Labyrinthe de Pan de Del Toro, principalement dans la manière dont le monde imaginaire sert d'échappatoire à une réalité pas toujours très rose. Et malgré le lissage qu'a de toute évidence subi le film (on est quand même chez Disney), il s'en dégage une vraie profondeur et une force des plus surprenante, prenant le spectateur complètement par surprise.
Prenant place dans un bourg perdu des Etats-Unis, Le secret de Terabithia fait constemment des aller-retours entre le réel et l'imaginaire, et ce d'une manière des plus efficace. Car ici, point de "super monde féérique" qui apparaîtrait au détour d'un tronc d'arbre, mais la mise en place progressive d'un monde entièrement créé par les enfants. A noter d'ailleurs que le film ne s'aventure que (très) rarement dans ce fameux monde, et que constamment il est interrompu par des retours à la réalité, parfaitement amenés, preuve que le film ne cède jamais à la facilité.
   Les acteurs sont pour la plupart convainquant, à commencer par Annasophia Robb (la macheuse de chewing-gum de Charlie et la chocolaterie version Burton), et bien évidemment Robert Patrick, excellent (comme d'habitude) dans le rôle du père.
     Alors évidemment tout n'est pas parfait dans ce film. Les passages à l'école sentent sérieusement le réchauffé, la description de la famille et de la maison du garçon n'est pas nouvelle non plus, mais après tout on s'en fout un peu, parce-que le tout marche. Et puis, finalement, Le secret de Terabithia est en totale adéquation avec son message. C'est un brin naïf par moment, on a du mal à y entrer, c'est gentillet, mais au final c'est en acceptant tout ça qu'on apprécie le film (en "gardant son esprit bien ouvert" comme dit dans le film), en se débarassant progressivement des préjugés pour enfin apprécier ce film tel qu'il est non pas pour ce qu'il représente ou comme il est représenté (une énième adaptation d'héroïc-fantasy), permettant même de nous faire prendre par surprise lorsque le film devient bien plus sérieux, faisant preuve d'une maturité des plus appréciable.
    Bref, une vraie bonne surprise que ce Secret de Terabithia, peut-être pas la révolution de l'année, mais mille fois meilleurs que ce que sa campagne marketing laissait présager.

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