Desperate Housewives
Oui oui, une série. Bon j'étais décidément vraiment pas chaud du tout pour regarder ce nouveau phénomène de mode pour les ménagères de moins de 50 ans, mais bon, je m'y suis quand même mis parce-que voilà hein, faut rester un peu dans le vent quand même. Première constation : c'est super mal réalisé. Bon ok ça n'est "que" une série, mais quand on voit ce qu'arrivent à faire les autres séries, ben quand même on se dit qu'ils se sont pas foulés pour DH (ou alors ils n'avaient pas d'argent pour embaucher de bons réalisateurs, la saison 2 est sans doute meilleure alors !). Le principe d'une série à quatre personnages principaux (oui parce-que Eddy hein...voilà quoi) c'est de pouvoir toucher le public le plus large possible, et là le créateur de la série a vraiment vu large puisqu'il touche absolument tout le monde, et ce en seulement quatre personnages, elle est pas belle la vie ? On a donc la bimbo qui a épousé le mec le plus riche qu'elle avait sous la main, la mère de famille débordée par ses quatre bambins (le mari est souvent absent of course), la ménagère parfaite et la mère seule, séparée du père de sa fille. Avec ça on a ainsi toutes les situations scénaristiques possibles, puisque chaque personnage a un but, que ce soit de (re)trouver l'amour, élever ses mômes, cacher ses aventures extra-conjugales ou encore la bonne vieille remise en cause de soi.
Le début de la série flirte avec le ridicule totale puisqu'on se croirait dans une pub pour du nettoyant ménager (d'ailleurs l'actrice du début a la tête parfaite pour), puis ça bascule brusquement puisqu'on assiste à un suicide. Intéressant puisqu'en quelques minutes la série nous montre d'abord un univers parfait, lisse propre puis introduit de manière brutale la mort dans ce quotidien brillant. En clair, y a malaise. Et même si la femme en question avait certaines raisons de se suicider, le message est clair : une telle situation ne peut pas durer éternellement, tôt ou tard ça va péter.
Côté casting la série est tout juste bonne, les têtes des cinq protagonistes sont bien choisies (d'ailleurs je me rappelle même pas de leurs noms, juste de leurs têtes et de leurs rôles), mais du côté masculin elle a la désagréable tendance de ne choisir QUE des beaux gosses musclés et bronzés (c'est complexant, merde quoi !). Ah, et puis bravo pour le jardinier de 17 ans (il va jamais au lycée ou quoi ?) dont la tête donnerait plutôt dans les 25 ans (au moins).
La série se suit sans déplaisir mais on est loin de l'intérêt que des séries telles que Lost pouvait susciter (la faute sans doute à des personnages pas très intéressants). Les intrigues et les sous-intrigues font totalement forcées (en clair : c'est gros, très gros) et on a plus l'impression de regarder le fantasme d'un banlieusard middle-class qui s'ennuie dans sa bourgade paumée qu'à autre chose. Petit mot encore sur la voix off i-rri-tante au possible, genre "tu es un gros con donc je vais bien t'expliquer quand c'est que tu dois avoir peur ou quand c'est que tu dois comprendre qu'il doit se passer quelque chose", comme si les producteurs s'étaient dit à la dernière minute que les spectateurs n'en auraient rien à faire de la série et que pour garder leur intérêt ils allaient balancer une voix off style "attention, au prochain épisode ça va morfler".
Enfin bref, c'est sympathique mais pas transcendant du tout, même si la simple idée de poser des femmes "de tous les jours" en héroïnes d'une série suffit à justifier le visionnage de cette série.