C'est les vacances...
...donc encore plus de mini-critiques (chouette !).
Hollow man II
On
a tous encore en souvenir l'incroyable Hollow man...ah pardon. Je
disais donc : on a tous encore en souvenir cette, pardonnez-moi
l'expression, putain de bonne série B (aaaaah, ça fait du bien)
qu'était (et est toujours aux dernières nouvelles) Hollow man, version
Verhoevenienne de l'homme invisible (comprenez : avec du sexe et du
sang) qui faisait un bien fou à regarder, parce-que ben...regardez la
dernière parenthèse pour comprendre pourquoi. Cette suite laissait
craindre le pire, évidemment la suite d'un blockbuster pareil qui sort
en direct-to-video au casting d'inconnus (à part Christian Slater que
l'on voit quelques minutes de tout le film, homme invisible oblige) ne
peut pas égaler le premier, ne serait-ce qu'à cause de son budget (les
FX très réussis du premier étaient pour beaucoup dans le plaisir que
l'on prenait à le regarder). La question est juste de savoir si Hollow
man II est un nanar (comme a pu l'être Starship troopers 2, autre suite
d'un film de Verhoeven) ou juste un mauvais téléfilm.
Etrangement ça
commence plutôt bien. Le générique donne même l'illusion d'assister à
un film soigné au budget confortable, et la musique nous laisse
imaginer les ambitions de suspense et de terreur. Le film commence
enfin, et ça passe plutôt pas mal. Le premier meurtre (à coup de
batterie de téléphone portable, ça semble être devenu à la mode
maintenant) est bien foutu, reste à voir le reste. C'est là qu'on se
dit qu'avec un peu de chance on va assister à un bon film. Erreur ! Car
dès l'arrivée en scène du personnage principal, le film s'effondre.
Aucun charisme, aucun talent, aucune classe, niet, nada, que dalle.
Pour
un direct-to-video on pourrait s'attendre à un tant soit peu de
violence et de sexe (soit deux composants essentiels du premier film),
eh ben non. Le premier meurtre est le plus violent, aucun autre ne
viendra l'égaler. Côté sexe on nous donne une pauvre scène entre deux
adolescents, scène dans laquelle on sent bien une volonté d'allier le
plaisir (la vision du sexe) à la terreur (ils se filment avec une
caméra à vision nocturne qui permet de voir l'homme invisible
(l'infrarouge était trop cher à transférer sur pellicule ?)),
malheureusement toutes les bonnes volontés tombent à l'eau.
Inutile
d'espérer trouver un semblant de message dans le film, il n'y a rien,
rien à part une pseudo dénonciation du gouvernement, ainsi qu'une vague
allusion aux actes barbares de certains soldats américians en Irak. Pas
trop mal, mais on aurait aimé quelque chose de plus développé ou de
plus couillu.
Pour finir, il est à noter que les FX ne sont pas si
loupés que ça, même si on sent que tout leur budget est passé dans la
scène finale (scène que l'on attend depuis le début puisque
représentant la couverture du DVD).
Bref, pas trop mal mais peut faire beaucoup mieux.
Le guépard
Le
guépard est un film étonnant. Etonnant parce-que sur les trois heures
qu'il dure (du moins dans sa version longue), seules ses vingt
dernières minutes lui donnent sa force (et quelle force !). Ainsi on
assiste pendant 2h40 à la présentation des personnages, à la jeunesse,
avant de enfin comprendre par ce plan magnifique où Burt Lancaster
verse une larme silencieusement face à un miroir, tous les enjeux de ce
film. Le guépard, c'est un film sur la fin d'une époque, sur la fin
d'une génération, sur la fin d'un homme. Comment cet homme souffre en
silence de voir la jeunesse prendre le relais. C'est beau, très beau,
mais c'est aussi parfois très ennuyeux. Que Visconti aime filmer des
gens élégants en tenues de soirée danser, ok. Mais qu'il en mette des
tonnes sans intérêt apparent pour l'histoire ou les personnages, ça
passe moins. Les italiens ont toujours aimé prendre leur temps, mais là
trop, c'est trop, et même si la fin du film absolument magnifique
(j'arrive pas à croire que je dis ça après m'être endormi devant), le
visionnage de ce film est parfois un véritable calvaire. Non que l'on
ne prenne aucun plaisir à admirer la beauté plastique de l'oeuvre (dont
sa photo si particulière), mais que l'intérêt du film n'arrivant qu'à
la fin, on s'ennuie. Nul doute maintenant que Le guépard est le genre
de film qui se savoure au deuxième visionnage, mais quand même.