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A life of cinema
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22 juin 2006

C'est les vacances...

...donc encore plus de mini-critiques (chouette !).

hollowman2Hollow man II
On a tous encore en souvenir l'incroyable Hollow man...ah pardon. Je disais donc : on a tous encore en souvenir cette, pardonnez-moi l'expression, putain de bonne série B (aaaaah, ça fait du bien) qu'était (et est toujours aux dernières nouvelles) Hollow man, version Verhoevenienne de l'homme invisible (comprenez : avec du sexe et du sang) qui faisait un bien fou à regarder, parce-que ben...regardez la dernière parenthèse pour comprendre pourquoi. Cette suite laissait craindre le pire, évidemment la suite d'un blockbuster pareil qui sort en direct-to-video au casting d'inconnus (à part Christian Slater que l'on voit quelques minutes de tout le film, homme invisible oblige) ne peut pas égaler le premier, ne serait-ce qu'à cause de son budget (les FX très réussis du premier étaient pour beaucoup dans le plaisir que l'on prenait à le regarder). La question est juste de savoir si Hollow man II est un nanar (comme a pu l'être Starship troopers 2, autre suite d'un film de Verhoeven) ou juste un mauvais téléfilm.
Etrangement ça commence plutôt bien. Le générique donne même l'illusion d'assister à un film soigné au budget confortable, et la musique nous laisse imaginer les ambitions de suspense et de terreur. Le film commence enfin, et ça passe plutôt pas mal. Le premier meurtre (à coup de batterie de téléphone portable, ça semble être devenu à la mode maintenant) est bien foutu, reste à voir le reste. C'est là qu'on se dit qu'avec un peu de chance on va assister à un bon film. Erreur ! Car dès l'arrivée en scène du personnage principal, le film s'effondre. Aucun charisme, aucun talent, aucune classe, niet, nada, que dalle.
Pour un direct-to-video on pourrait s'attendre à un tant soit peu de violence et de sexe (soit deux composants essentiels du premier film), eh ben non. Le premier meurtre est le plus violent, aucun autre ne viendra l'égaler. Côté sexe on nous donne une pauvre scène entre deux adolescents, scène dans laquelle on sent bien une volonté d'allier le plaisir (la vision du sexe) à la terreur (ils se filment avec une caméra à vision nocturne qui permet de voir l'homme invisible (l'infrarouge était trop cher à transférer sur pellicule ?)), malheureusement toutes les bonnes volontés tombent à l'eau.
Inutile d'espérer trouver un semblant de message dans le film, il n'y a rien, rien à part une pseudo dénonciation du gouvernement, ainsi qu'une vague allusion aux actes barbares de certains soldats américians en Irak. Pas trop mal, mais on aurait aimé quelque chose de plus développé ou de plus couillu.
Pour finir, il est à noter que les FX ne sont pas si loupés que ça, même si on sent que tout leur budget est passé dans la scène finale (scène que l'on attend depuis le début puisque représentant la couverture du DVD).
Bref, pas trop mal mais peut faire beaucoup mieux.

Le guépardguepard
Le guépard est un film étonnant. Etonnant parce-que sur les trois heures qu'il dure (du moins dans sa version longue), seules ses vingt dernières minutes lui donnent sa force (et quelle force !). Ainsi on assiste pendant 2h40 à la présentation des personnages, à la jeunesse, avant de enfin comprendre par ce plan magnifique où Burt Lancaster verse une larme silencieusement face à un miroir, tous les enjeux de ce film. Le guépard, c'est un film sur la fin d'une époque, sur la fin d'une génération, sur la fin d'un homme. Comment cet homme souffre en silence de voir la jeunesse prendre le relais. C'est beau, très beau, mais c'est aussi parfois très ennuyeux. Que Visconti aime filmer des gens élégants en tenues de soirée danser, ok. Mais qu'il en mette des tonnes sans intérêt apparent pour l'histoire ou les personnages, ça passe moins. Les italiens ont toujours aimé prendre leur temps, mais là trop, c'est trop, et même si la fin du film absolument magnifique (j'arrive pas à croire que je dis ça après m'être endormi devant), le visionnage de ce film est parfois un véritable calvaire. Non que l'on ne prenne aucun plaisir à admirer la beauté plastique de l'oeuvre (dont sa photo si particulière), mais que l'intérêt du film n'arrivant qu'à la fin, on s'ennuie. Nul doute maintenant que Le guépard est le genre de film qui se savoure au deuxième visionnage, mais quand même.

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Commentaires
L
Là où tu t'es ennuyé, j'y ai vu une invitation à la contemplation, sortir du temps de la réalité, accepter celui du film, plonger.<br /> <br /> Quand on sait que ça dure 3 heures, et que c'est Visconti... il ne faut pas être impatient ! (As-tu vu Voyage au bout de l'enfer ? T'es-tu ennuyé durant les scènes du mariage ?)<br /> <br /> Mais je conçois tout-à-fait qu'on puisse s'ennuyer... c'est d'ailleurs le genre de film que je ne vois que seule, peur d'être responsable de la mauvaise humeur de l'autre !
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