Divers
Doom de Andrzej Bartkowiak - USA/2005
Doom le jeu vidéo c'est de l'Histoire (avec un grand H),
Doom le film c'est le petit truc insignifiant qu'on loue quand on n'a
rien d'autre à foutre dans un moment de faiblesse. Pour résumer : c'est
long, lent, chiant, mal filmé, mal joué, mal foutu et pas respectueux.
Je me lancerais bien dans une petite analyse avec les moments
bons/moments nuls et la photo (oui ça a à voir !) mais là j'ai la
flemme. Rien à sauver donc..ah si ! Son (faux) plan-séquence qui
procure une certaine jouissance, qui est bien foutu, bien rythmé, bien
filmé, bien jou...ah non pardon, bref : réussit. Mais vraiment c'est le
seul moment bien.
Infernal affairs II de Andrew Lau et Siu Fai Mak - HK/2003
Passé le doute de voir une suite potable,
Infernal affairs II parvient à s'imposer sans problèmes et peut se
placer sans hontes aux côtés de son illustre aîné (Infernal affairs I
pour ceux qui suivent pas). La grande force du film est de faire la
même chose mais en différent. Ainsi le commissaire et le chef de gang
du premier deviennent ici les deux personnages principaux et c'est tant
mieux. Si le film fonctionne c'est aussi beaucoup parce-qu'on sait ce
qui va se passer après et qu'on est fasciné par la manière dont tout a
commencé. Et si les deux acteurs mono-expressifs jouant Tony Leung et
Andy Lau jeunes parviennent à s'imposer, c'est essentiellement
parce-que les deux grands que je viens de citer leurs ont bien préparés
les personnages et les ont imposés à l'écran, du coup ils pourraient se
mettre en tutu et danser sur la table qu'on y croirait encore. Fort.
Casshern de Kazuaki Kiriya - Japon/2005
Super pour les un, infâme pour les autres, finalement
j'ai pas si mal aimé que ça même si le film est incroyablement
maladroit. D'abord la photo. Je veux bien que des flous et des blancs
brûlés ça aide à camoufler les CGI un peu ratés mais trop c'est trop,
surtout quand c'est pour montrer les méchants (là ça devient
complètement con). Et puis ensuite le propos. C'est bien beau de
vouloir faire un film sur "oui il faut vivre tous ensemble gna gna gna
on se gênera tous gna gna gna", mais le faire d'une façon aussi lourd
c'est moyen (à croire qu'ils prennent les spectateurs pour les
autistes). A part ça les scènes d'actions sont bien foutus et ça se
laisse regarder. Suivant !
Une nuit à Mongkok (One nite in Mongkok) de DerekYee - HK/2004
Lorsque Dionnet compare dans son introduction
Une nuit à Mongkok au cercle rouge de Melville il n'a pas tout à fait
tord. Les deux partagent une certaine idée de la fatalité et une
certaine amertume de la façon dont les règles finissent par achever
certaines situations. Généralement dans ce genre de film ça commence à
couiller à la fin, ici que nenni, elle est l'une des plus émouvantes et
réussie que j'ai pu voir récemment.
Ah ! Et Daniel Wu est super.
SPL de Wilson Yip - HK/2005
SPL est un film fait pour l'action mais n'est pas un film
d'action. On en retient l'action mais il ne faut pas le voir pour
l'action. Bref, SPL est un film un peu bâtard sur les bords. Bâtard
parce-que même s'il le fait avec brio, il navigue toujours entre
plusieurs genre. Entre le mélodrame, la comédie, le policier ou
l'action pure, ça change tout le temps. Résultat ? Eh ben on peut pas
le voir comme un film d'action, ou comme rien du tout d'ailleurs ! On
est juste obligé de le regarder comme SPL. Les scènes d'actions sont
bien foutus, la mise en scène énergique et efficace sait rester simple
et efficace. Par contre un truc gênant, c'est qu'on a toujours
l'impression que les comédiens prennent la pause, ce qui fait parfois
tomber le film dans un ridicule malvenu, mais bon, on va pas se
plaindre hein...