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A life of cinema
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4 mars 2007

Frankenstein (Mary Shelley's Frankenstein) de Kenneth Brannagh (USA/1994)

frankenstein Synopsis : euh...vous en avez vraiment besoin ?

Venant de finir le livre (très agréable et facile à lire d'ailleurs, avis aux réfractaires...), je me suis dis que j'allais revoir ce film qui fut l'un des "choc" cinématographiques (ne riez pas...) de mon enfance, je me décidais donc de le revoir, toujours dans cette bonne vieille VHS Tele K7 "interdite utilisation commerciale" trouvée dans une brocante (même à l'époque, le piratage faisait rage, mais où va le monde ?).
La première fois, j'avais arrêté au moment où la créature prenait vie parce-que...ben parce-que ça me foutait la trouille, voilà pourquoi ! Et puis j'avais regardé la suite du film, et j'avais totalement über-kiffé.
Ce qui frappe avec Mary Shelley's Frankenstein, c'est sa sur-stylisation (grands mouvements de caméras, énormément de plans-séquences (d'une classe absolue, mais ab-so-lue !), pluie et éclairs à chaque fois qu'il se passe quelque chose de terrible, beaucoup de plans sur-composés (Victor Frankenstein de dos, les bras en croix au milieu de son futur atelier), ralentis, musique tonitruante, etc.) et sa sur-dramatisation (les personnages pleurent et poussent des "Noooooooooooooooooooooooooooooooooon!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!" toutes les dix secondes (en gros)). Certains trouvent ça nul, stupide, grossier, mal fait, chiant, inutile, mais moi, je kiffe, j'adore, j'en suis d'ailleurs tombé amoureux (on part en lune de miel l'année prochaine, la créature, sa femme et moi). Beaucoup des gens qui critiques le côté outré du film, ne doivent pas avoir ouvert le bouquin ! Evidemment c'est pas exactement la même chose (le scénario du film est d'ailleurs l'exemple parfait de l'adaptation réussie, à la fois très fidèle, dans l'esprit, au bouquin d'origine, tout en transformant la trame narrative pour l'adapter à de la peloche), mais le côté outré est totalement présent dans le livre, que ce soient dans les grands discours dans lesquels la créature ou son créateur font part de leurs souffrances, dans la force surhumaine de la créature (et notamment ses sauts démesurés, que le film reprend...en en diminuant l'ampleur !), le voyage de Frankenstein aux confins du monde pour assouvir sa vengeance, se battant contre les pires maux, bref, tout ces aspects et bien d'autres encore étaient déjà présent dans le livre, il est donc normal que le film les reprennent, avec ce qu'il faut d'adaptation.
D'autant que tout le côté outré du film est totalement-génialement-parfaitement réussi ! Avouez que les supers plans circulaires d'hélicoptères au dessus des Alpes, avec la créature marchant dans la neige sur une musique magnifique (mais ma-gni-fique, l'exemple type de ce qu'Hollywood peut nous offrir de meilleur en matière de musique sur-dramatique), ça le fait ! (et quand ça le fait, je kiffe, c'est tout).
Concernant le côté adaptation, je l'ai déjà évoqué plus haut mais je le redis : le film a vraiment réussi à conserver l'esprit du livre (et je dis bien l'esprit, je dis ça aux pointilleux qui tiquent dès qu'on touche un mot d'un dialogue ou qu'on change des personnages). D'ailleurs, le film s'attarde intelligemment sur la conception de la créature, là où le livre se concentre sur l'état psychologique de Frankenstein sans jamais nous donner la moindre indication de comment il créé sa créature. Et tout ce passage est réellement passionnant, car non seulement incroyablement bien rythmé mais réussissant parfaitement à nous montrer la folie du créateur (et pour rajouter de la tension, la ville devient l'objet d'une crise de choléra).
Le film se paye un casting en or massif, avec d'abord Kenneth Branagh dans le rôle-titre (certains diront qu'il passe son temps à montrer son beau torse velu et musclé, mais bon, il offre une présence énorme et ne fait pas trop "je joue dans mon film pour avoir le meilleur rôle", donc ça va), Robert de Niro (eh oui !) dans le rôle de la créature (un rôle que l'on évoque bien peu dans sa carrière alors qu'il a eu un certain nombre de nominations pour), Tom Hulce (aka Mozart dans le film de Milos Forman), Helena Bonham "je me fais modéliser en 3D toute nue pour que Fincher fasse les mouvements de caméra qu'il veut" Carter (et accessoirement Miss Burton, La planète des singes, Big Fish, Charlie et la chocolaterie, Les noces funèbres), Aidan Quinn (putain quel regard ! Quand il est confronté à Branagh j'aurais presque envie de les violer), Ian Holm (le présente-t-on encore ?) et enfin John Cleese (le successeur de Q dans les James Bond mais surtout...ex-membre des Monty Python ! Il est méconnaissable dans le film d'ailleurs).
Bref, tout ça pour dire que Frankenstein version Kenneth Branagh je kiffe, j'adore, et je tenais vraiment à le dire parce-que ce film est bien trop injustement oublié...à découvrir ou à redécouvrir donc.

                                      frankenstein_affiche

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